Chauncey Billups, le métronome du troisième quart
La légende raconte que les matchs NBA se gagnent dans le quatrième quart-temps, pourtant le meneur des Nuggets est l’un de ceux qui veulent les gagner dès le troisième, ses meilleures statistiques. Mercredi dernier face aux finalistes de la saison dernière, les Nuggets étaient menés de 3 points à la fin de la première mi-temps, pourtant à la fin du troisième quart, ils menaient de 13 points, et ils avaient mis K.O. les Magics. En 12 minutes, C.Billups scorait 12 points, le même total que durant toute la première mi-temps.
Billups score en moyenne 17,9 points de moyenne par match, soit la 34ème moyenne de toute la NBA, mais au troisième quart-temps, Mr Big Shot tourne à 7 points de moyenne soit le septième meilleur total de la NBA.
« La première mi-temps, ce n’est pas à moi de shooter et de prendre le scoring à mon compte, mais je préfère observer et voir comment l’équipe adverse pose son jeu, ainsi dès que j’ai ma chance j’exploite au mieux les failles que j’ai pu voir » affirme le MVP des Finales 2004 qui tourne à 10 points dans le troisième quart-temps depuis son retour de blessure, « Et après la mi-temps, quand je vois les différentes actions à la télé, je deviens plus agressif et dire ‘Je sais ce que je vais faire dans cette situation, c’est là où les opportunités sont ouvertes [dans leur défense]’ »
Généralement, assistant coach John Welch quitte souvent le banc quelques minutes ou un quart-temps avant la pause et s’enferme dans la « locker room ». Dedans, accompagné de l’assistant vidéo, ils préparent et sélectionnent des actions clés qu’ils feront visionner à l’équipe pour leur permettre de trouver les solutions dans la défense durant la seconde mi-temps.
« Le coach nous montre ce qu’il ne va pas dans leur jeu, et Chauncey fait exactement ce qu’ils lui disent de faire – soit shooter ou bien pénétrer dans la peinture. C’est lui qui nous donne le tempo dès la reprise du troisième quart-temps. S’il n’est pas là, nous avons toujours plus de mal à reprendre le rythme », avoua Ty Lawson.
K-Mart, l’homme qui sait se sacrifier
Durant la blessure de Carmelo Anthony, on a pu s’apercevoir que les Nuggets avaient peut être trouvé leur intérieur scoreur tant recherché. Concerné d’avantage offensivement, K-Mart a su répondre positivement à l’appel de George Karl, « C’est un joueur capable d’enquiller les double-doubles. Des fois, c’est 19 points, d’autres 11 ou 12. Mais son sens du rebond est énorme quand il le veut ». Durant les deux saisons dernières, Kenyon Martin était plutôt ranger dans le rôle de chien fou dans la défense des Nuggets, certains, d’ailleurs, le considère comme le meilleur défenseur au poste 4 de la NBA. Sa polyvalence (il peut aussi bien défendre sur un arrière que sur un pivot) est un atout et lui permet d’être la véritable plaque tournante de la défense de George Karl.
Durant les 10 derniers matchs (seulement cinq sans Melo), Martin a compilé huit double-doubles. Les deux matchs où il n’a pas fini en double figure, il l’a raté pour un rebond et l’autre pour deux points. De 11,5 points et 8,8 rebonds cette saison, il est passé à 15,4 points et 11,8 rebonds.
« Beaucoup de ses points sont des points qui font la différence car ils viennent de rebonds offensives » dit Karl, « C’est une force en plus pour nous de pouvoir scorer autour du panier. Quand nous avons perdu les points en pénétration de Melo, je savais que Kenyon allait reprendre la relève ».