jeudi 19 novembre 2009

Episode 2 : Les Premiers Pas dans la NBA

Tout le monde connaissait la vitesse de Ty Lawson lorsqu’il jouait pour North Carolina, il était d’ailleurs réputé dans tout le pays pour être le meneur le plus rapide. Ainsi plusieurs interrogations se posaient pour savoir s'il avait le bagage techinque pour la NBA et si la transition ne serait pas trop dure ?

Coach George Karl n’est pas réputé pour être gentil avec les rookies à qui souvent il n’accorde qu’un temps de jeu plutôt restreint, mais en ce début de saison, il sait qu’il tient, en la personne de Ty, un joueur au devenir exceptionnel et il sait que malgré les imperfections encore visibles dans son jeu, il peut apporter son intelligence et sa vitesse au jeu des Nuggets. Grâce à son temps de jeu, son adaptation et sa progression seront plus grande et constante et cela, Karl le sait.

« Je ne peux le nier. Il est extrêmement mature pour un gamin de son âge » avoua Karl.

Pour son baptême du feu, Lawson tourne actuellement à 10,3 points, 2 rebonds et 3,2 passes décisives en moyenne sur ses 10 premiers matchs de la saison.
Pourtant ses plus grandes qualités ne peuvent être inscrites sur les statistiques, ainsi son courage et son abnégation à se sacrifier pour le bien du collectif en font un élément vite indispensable.
Il aime se donner pour les autres et faire le « sale boulot » comme on dit dans le métier, ainsi il s’est se mué comme un parfait coéquipier, un meneur, un rôle player tout cela au moment le plus emportant.

Lors de la rencontre au sommet entre les Larkers et les Nuggets, le meneur de poche des Nuggets s’est illustré par deux fois, l’un en volant un ballon à Kobe Bryant en fin de la première mi-temps, l’autre en se permettant de dunker sur la tête du pivot Belge DJ Mbenga afin de sceller la victoire des Nuggets 105-79 face aux champions en titre.

Ce sont toutes ces petites choses qui ont attiré l’œil des Nuggets lors de la drfat 2008, pourtant afin de continuer son ascension, Lawson avait décidé de se retirer afin d’effectuer une dernière saison sous les couleurs des Tar Heels et cela lui permis de remporter le titre national.

« Lorsque Roy Williams m’a dit que c’était le meilleur meneur qu’il ait jamais coaché, je me suis dit que ce joueur devait être un phénomène car pourtant il en a coaché des bons meneurs », affirma Karl.
Restait à savoir si la transition université/NBA ne serait pas trop dure pour un joueur à la taille plutôt modeste pour la NBA (1m79).

D’ailleurs pour Billups, la transition entre le monde pro et le basket universitaire s’est beaucoup améliorée car le système jouit souvent d’une plus grande liberté individuelle dans le jeu offensive quà son époque.

« Il est dans une situation parfaite, car il est dans un système de jeu rapide, où on a besoin de courir et de passer la balle. Il n’a pas encore fait face à un système structuré en attaque, précisa le MVP des Finales 2004, Donc c’est facile pour lui, il a fait un très bon travail dès qu’il est arrivé à l’entraînement, en plus il fait tout son possible pour apprendre et sa vitesse lui facilite beaucoup les choses. Il nous apporte ce qui nous manquait la saison dernière ».

Pourtant sa panoplie ne peut être réduite à sa vitesse, il possède une large palette de mouvement offensif mais aussi un shoot fiable (53% l’année dernière dont 47 aux tirs primés).
Karl avoua qu’il n’avait jamais vu un joueur aussi adroit pour trouver les tous petits dans les défenses, et aussi sa faculté à voler les ballons à ses adversaires. Il semble toujours être en mode accéléré alors que les neuf autres joueurs sont à la vitesse normale. L’exemp le de vendredi est parfait, lorsque Bryant a cru avoir ramassé la balle alors que Lawson était déjà de l’autre côté du terrain.

« Je suis plus proche du sol que la plupart des joueurs, expliqua le meneur de 1m79, et la seule chose à laquelle je pense c’est de foncer vers le ballon pour l’obtenir car je sais que ma faiblesse est aussi une force car cela me permet d'être deux fois plus vif que beaucoup d'autres joueurs».

Pour Karl, Lawson représente la pièce qui a manquée lors des Finales de Conférence de l’année dernière.

« Ty nous donne un joueur que nous n’avions pas précédemment, nous avons désormais un joueur qui peut y aller franchement ».

Lawson sait qu’il a encore besoin d’ajuster sa vitesse au jeu NBA, même si les bases sont sensiblement les mêmes que celles pratiquées à North Carolina.

« Nous jouons dans le même système à Caroliana, up and down, donc cela m’a probablement permis de mieux maîtriser le jeu, mais il ne faut pas oublier tout le travail que j’ai effectué en interne pour progresser » confirma le back-up de Chauncey Billups.

D’ailleurs, il aime avoir Billups comme mentor, cela lui permet d'avoir une base solide.
« Il m’a été et m'est d’une aide inestimable. Il m’a tout dit sur ce qu’il fallait prévoir et faire pendant les déplacements et aussi sur le jeu NBA. Si j’ai une question, je vais directement chez lui, pour moi il est irremplaçable » avoua l’ancien des Tar Heels.

Chauncey Billups rentre actuellement dans sa treizième saison NBA, il semble à son apogée sur et en dehors du parquet donc cela doit être gratifiant pour lui d’être le mentor d’un jeune joueur promis à un brillant avenir.

« J’adore ce mec, il est humble, aimable, discret, il est très attentif lorsque tu essayes de lui donner des conseils. Il a une excellente compréhension du jeu pour un jeune joueur donc il va forcément progresser très vite » déclara Billups.

Ainsi la présence de Lawson à Denver peut être bénéfique pour Billups aussi, ainsi cela lui permet de garder de la fraîcheur et de la nouveauté sur et en dehors du terrain. D’ailleurs arrivé en Finales de Conférence, Billups parut essoufflé et épuisé car son temps de jeu était trop important durant la saison. Avec l’arrivée de Lawson, cela donne Karl une profondeur de banc plus important et une qualité indéniable lui permettant une rotation plus importante.

« Il y a des fois où George veut que je re-rentre en jeu alors qu’au même moment je sens que TY joue bien, alors souvent j’aime bien lui répondre « laisse le jouer, laisse le jouer », raconta amusé Chauncey.

Malgré tous ces compliments et ses qualités, Ty Lawson sait que la saison ne fait que commencer et qu’il reste encore un long chemin avant de s’imposer durablement comme l’un des meilleurs meneurs de jeu de la NBA.